Des statistiques effectuées par l’Institut de Veille Sanitaire, recensent les accidents de la vie courante ayant donné lieu à hospitalisation dans 12 hôpitaux. La France en compte plus de 600.

Ces études montrent qu'entre 2004 et 2010, 389 brûlures ont été recensées suite au contact avec des radiateurs, des radiateurs électriques, des radiateurs à gaz ou à pétrole et des poêles à bois.

Il faudrait donc multiplier par 50, voire plus, les statistiques énoncées dans ce rapport.

Voici le classement des systèmes de chauffage ayant entraîné de graves brûlures :

1. les poêles à bois : 30 %
2. les radiateurs à pétrole ou à gaz : 21 %
3. les radiateurs électriques : 20 %
4. les radiateurs autres : 17 %
5. les inserts : 12 %

Ces statistiques montrent aussi que 2/3 des personnes brûlées étaient des enfants de moins de 5 ans et que la main est touchée dans 75 % des cas. Il s'agit typiquement de très jeunes enfants en plein apprentissage de la marche qui partent à la découverte du monde qui les entoure en tenant leurs deux mains en avant.

Le contact avec des surfaces chaudes (radiateurs ou parois d’inserts) est la troisième, voire parfois la deuxième cause de brûlures thermiques chez l’enfant après les liquides chauds et les flammes.

• 48 % des brûlures sont localisées au niveau des mains
• 60 % des cas sont des brûlures du second degré.

L’article 21 de l'arrêté du 4 juin 1982 relatif aux établissements recevant du public, précise que les dispositifs assurant le chauffage des locaux des écoles maternelles ne doivent pas être directement accessibles si leur température de surface est supérieure à 60°C en régime normal.

La norme NF EN ISO 13732-1 de décembre 2008, relative aux méthodes d’évaluation de la réponse humaine au contact avec des surfaces, fixe un certain nombre de températures maximales de contact de surfaces chaudes permettant, notamment en fonction du temps d’exposition, de déterminer des seuils de brûlure.

La température de surface de certains appareils de chauffage reste très élevée, et certains vendeurs n'hésitent pas à parler de température de réflexe pour expliquer qu'il n'y a pas de risque de brûlure.

Autrement dit, on met la main, on la retire aussitôt mais on n'est pas brûlé.

Ainsi, le seuil de brûlure d’un adulte en bonne santé est de 51°C pour une durée de contact de 1 minute avec une surface en métal nu ou revêtu. Il est de 56°C pour une surface en céramique, verre ou pierre.

Le seuil est de 48°C, quel que soit le matériau touché, pour une durée de contact de 10 minutes.

Concernant les très jeunes enfants de moins de 24 mois, les temps de sidération (état de stupeur émotive dans lequel le sujet reste figé, les mains collées sur l’appareil pendant plusieurs secondes en hurlant sans avoir le réflexe de reculer) peuvent être estimés à 15 secondes.
Dans ce cas, la brûlure est aggravée par le manque de réflexe immédiat de l’enfant qui reste sidéré pendant quelques secondes avant de réagir alors que le temps de réaction d’un adulte est de l’ordre de 0,4 à 1 seconde.

Constat :

• à partir de 44°C une brûlure du second degré apparaît lors d'une exposition supérieure ou égale à 6 heures ;
• le seuil de douleur est situé entre 47,5 ° et 48,5°C selon les individus. Une personne peut donc se brûler au deuxième degré avant même d’avoir ressenti la douleur ;
• entre 44 et 51°C, l’importance des dégâts cellulaires double pour chaque degré centigrade ;
• à 49°C, la brûlure du second degré apparaît en 10 minutes d’exposition ;
• à 50°C, les mêmes destructions se font en 5 minutes ;
• à 60°C, 4 à 5 secondes suffisent pour provoquer une brûlure du second degré ;
• à 70°C, ce délai n’est plus que de 1 seconde.

Seuls des adultes jeunes et en bonne santé qui ont un temps de réflexe compris entre 0,4 et 1 seconde, pourraient ne pas être gravement brûlés en cas de contact accidentel avec une surface métallique ou un liquide à 70°C.

S’agissant des enfants dont la peau est beaucoup plus fine que celle de l’adulte, il apparaît que la brûlure du deuxième degré se produit 4 fois plus rapidement que chez l’adulte.

Si l’on touche avec sa main un objet en acier porté à une certaine température, les dégradations cellulaires seront plus importantes, à temps d’exposition égal, qu’après contact avec un objet de même forme constitué d’un matériau isolant (plastique, bois ou plâtre par exemple).

Au moment du contact, il se produit un équilibre thermique provenant d’une part de l’énergie thermique absorbée par la peau, et d’autre part, de l’énergie thermique apportée par l’objet.

Si l’objet est en acier, qui est un excellent conducteur thermique possédant en outre une forte inertie thermique, la température de contact ne baissera pratiquement pas pendant le temps de contact et la brûlure de la peau sera particulièrement profonde.

La température d’équilibre entre un objet en acier porté à 100°C et la main est de 98°C pendant plusieurs secondes. Idem avec un objet en acier dont le revêtement extérieur serait métallique (acier chromé par exemple), ou avec de l’eau.

A contrario, un objet isolant, même porté à haute température, ne pourra pas apporter autant d’énergie thermique que l’acier et la température de contact avec la peau s’abaissera rapidement. La brûlure qui en résultera sera donc moins profonde.

C’est ainsi que dans le tableau de présentation des températures limites de la norme NF EN 60335-1, il est toléré que les températures des parties en verre ou en céramique soient plus élevées que celles des parties en acier.

Il existe des appareils de chauffage qui assurent d'autres fonctions, comme par exemple les radiateurs disposant d'une surface décorative en verre, mais aussi les miroirs chauffants.

Les risques de brûlure sont multipliés par une présentation de l’appareil  masquant sa fonction essentielle, telle que l’aspect réflecteur d’un miroir.

Un très jeune enfant qui part à la découverte de son environnement, sera attiré par cet objet étrange qui reflète son image. La température de surface ne devra en aucun cas brûler l’enfant, même en cas d’appui prolongé.

Pour les fabricants de chauffage : protéger les enfants et les personnes vulnérables doit être la priorité.

• Certains proposent de déporter les appareils de sorte qu'il ne soient plus accessibles.
• D'autres demandent un abaissement de la température de contact.

Pour les concepteurs de bâtiments ou de logements : développer des modes de chauffage qui privilégient le confort.

• des températures d’émetteurs les plus basses possibles
• des surfaces d’échanges importantes.
• une meilleure isolation de l'enveloppe du bâti.

Le confort est proportionnel à la taille de l'émetteur et à la répartition de l'énergie qu'il produit.

Ceilingo propose des solutions simples et redoutablement efficaces.

• abaisser la température de surface de ces solutions de chauffage (comprises entre 20 et 50°C)
  
• augmenter la surface d’échange thermique avec l’extérieur (grands miroirs chauffants, murs et plafonds chauffants rayonnants sur 100% des surfaces traitées)
• prévenir les sources externes perturbatrices tels que les courants d'air parasites, les apports de chaleur externe (rayons du soleil, activités humaines), par une étanchéité à l'air.
• associer une isolation performante à l'objet chauffant (pour que sa chaleur soit mieux distribuée vers la zone à chauffer) ou à son environnement (pour une meilleure conservation des températures des pièces chauffées).